Nous voilà au bout de notre aventure sur la côte Lycienne à Kayaköy à côté de Fethiye. Le premier soir nous marchons jusqu’à un ancien monastère (Af kule monastiri) taillé dans la falaise au bord de la mer puis on va manger des gozleme tout en tapant la discussion avec le patron du restaurant/supérette du coin. Le lendemain (mardi 18) nous visitons le village fantôme grec de Kayaköy abandonné dans les années 1920 suite à la première guerre mondiale et les échanges de population entre Grèce et Turquie. Ambiance étrange car c’est presque une ville entière sur laquelle la nature reprend ses droits. Ensuite on continue la randonnée en faisant les premiers kilomètres de la voie Lycienne jusqu’au village balnéaire de Ölüdeniz. Le chemin est magnifique!!!! Et le surlendemain (mercredi 19) courte visite de Fethiye, son port et ses commerces avant de prendre le bus pour 8h de route en direction de Konya.

Après une demi heure de ferry et quelques formalités avec les douanes, nous voici de retour dans l’union européenne et pour la première fois en Grèce! Changement de décor complet! Les maisons sont cubiques et colorées, Les mosquées ont cédé la place aux églises, et les livres turques aux euros. Nous faisons une petite randonnée jusqu’à un monastère au sommet de l’île avec une vue panoramique sur le village en contrebas et une bonne partie de la côte Lycienne. À midi c’est calamar grillé et fromage frit!

Nous voici dans le beau petit village côtier de Kaş. L’ambiance y est tranquille, il y a plein de petits restaurants, bars et boutiques. Des Bougainvilliers et des chats à gogo bien sûr!

Entre Kemer et Kaş nous avons fait un arrêt dans le site antique grecque de Phaselis et dans la cité antique de Myra à Demre. Phaselis est une ancienne ville en bord de mer avec aqueduc, thermes, amphithéâtre et place du marché, cernée par des forêts de pins et des plages aux eaux turquoise. Nous avons eu la chance d’y apercevoir un phoque (je ne savais même pas qu’il y en avait en méditerranée!). Myras est une ancienne cité, avec des tombeaux creusés dans la roche, digne de Petra en Jordanie. Elle est entourée de la ville de Demre qui est principalement composée de centaines d’hectares de serres à perte de vue!

Grosse ville balnéaire avec ses barres d’hôtels à touristes et ses plages privées réservées aux sus-dits hôtels… Nous avons quand même trouvé une chambre un peu à l’écart, près de la forêt et des montagnes environnantes. Le premier soir nous avons fait une petite ballade pour admirer un coucher de soleil flamboyant sur les montagnes et la mer. Puis journée auto-stop (4 personnes bien différentes et super sympa nous ont embarqués) et randonnée dans le canyon du parc de Kuzdere Olympos. Nous avons terminé la journée à la plage en compagnie d’un gros matou ronronnant pour un nouveau crépuscule digne d’un spectacle pyrotechnique!!!!

Après un vol de 1h30 au dessus de la Turquie, nous voici à Antalya sur la côte Lycienne. Ici aussi les chats sont bien présents et nous sommes bercés au rythme des appels à la prière des muezines. L’eau est turquoise et pas trop froide, la côte est découpée par de belles falaises, la vieille ville est pittoresque et terriblement bruyante Le soir quand les boîtes de nuit s’éveillent! Nous avons marché dans le parc Atatürk (le “père des turcs”, figure paternelle emblématique et respectée de tous en Turquie, c’est lui qui a séparé l’état de la religion et donné le droit de vote aux femmes parmis d’autres nombreuses réformes) et le long de la côte, visité les grottes et cascades du parc Duden. Nous avons mangé des sandwichs aux petits poissons frits, des Pide (sortes de pizzas en forme de barque), de la Çorba (soupe turque) et bu du jus de grenade… Ensuite nous sautons dans un bus, direction Kemer un peu plus au sud.

C’est reparti pour l’aventure! Première étape: Istanbul, la ville aux trois mille mosquées et au million de chats! J’y ai passé deux jours à me balader tout seul avant que ma chérie, Caro, ne me rejoigne. Nous avons visité la grande Mosquée Bleue, impressionnante par sa taille, ses six minaret et ses gravures et vitraux. Puis la mosquée Suleymaniye. Puis la Basilique Citerne (et la citerne de Theodosius quand on s’est trompé en pensant visiter la Basilique…), un immense réservoir d’eau sous-terrain soutenu par 336 colonnes construit au sixième siècle et irrigué par des acqueducs mesurant plusieurs centaines de kilomètres. Nous avons flâné dans les rues de la capital turque, traversé le Bosphore en Ferry, exploré le bazar aux épices et le Grand Bazar (des centaines d’échopes réparties dans de nombreuses rues, le tout couvert comme un bâtiment immense à l’échelle d’un quartier), visité le quartier de Kadikoy avec son street-art omniprésent. Nous avons mangé des loukoums, des Baklava, des Boreks, des Durums et des Kebab.Nous avons caressé tout plein de chats ronronnants (super bien traités, ils n’ont pas peur des humains, semblent en très bonne santé et la ville grouille de gamelles que les habitants remplissent régulièrement de nourriture et d’eau). Maintenant direction Antalya et la côte Lycienne!

Hier soir, afin d’éviter de mouiller nos tente, nous avons décidé de dormir simplement avec matelas et sac de couchage sur d’immenses tables de picnic en bois sous un abris dans le camping. Du coup j’ai eu droit à la chaleur et aux ronronnements de piti chat qui est venu dormir contre moi dans le duvet. Mais au milieu de la nuit nous avons eu la surprise de réaliser que le toit n’était absolument pas étanche… On a donc monté une tente en quelques secondes à la lumière des éclairs et fini la nuit au sec ou presque (les duvets étaient déjà bien humides). Au petit matin, réveil avec piti chat avant de démarrer une bien rude journée: nous avons parcouru 47 km de route accidentée avec des montées et descentes constantes et un vent de face glacial. Et pour couronner le tout, mes douleurs de genou droit (que j’ai abîmé cet hiver) se sont à nouveau réveillées et ont rendu chaque kilomètre de plus en plus pénible. Arrivés à Vrsac, nous avons pris le train pour Belgrade où nous attendait un repos bien mérité! Après 10 jours d’hésitation et de douleurs récurrentes, j’ai finalement pris la décision de mettre fin à la partie vélo de mon voyage pour protéger mon genou. Je prends un vol pour Genève vendredi afin de ramener mon fidèle destrier à la Maison. Je ne sais pas encore ce que je fais avant la suite de mon voyage début novembre en Turquie, Jordanie, Oman (avec ma chérie) puis en Asie (tout seul). Sois je retravaille en France quelques semaines pour renflouer mon compte et être tranquille en Asie, sois je pars quelques semaines au Maroc. En tout cas, j’arrête de pédaler (après plus de 2000km de trajet et 10000m de dénivelé)!!!! À bientôt pour la suite de mes aventures!

Ce matin nous sommes partis de notre cabane de pêcheur au bord du Danube en Roumanie, direction la Serbie. Après quelques kilomètres entourés de montagnes et de fraîcheur, nous nous sommes à nouveau retrouvés dans la plaine. En quelques instants nous sommes passés d’un automne alpin à un été ibérique avec une végétation aride et un soleil brûlant! Arrivés à la frontière (eh oui, nous avons quitté l’union Européenne!), le douanier roumain était plus intéressé par mes conseils sur la côte d’Azur qu’il rêve de visiter que par les marchandises illégales qu’auraient pu contenir mes sacoches. Les douaniers serbes étaient un peu plus acerbes (ha ha…). Première impression pas merveilleuse: les routes sont en mauvais état, le paysage n’est pas très beau, les villages sont sans grand intérêt et les gens semblent vivre dans une misère assez avancée (premier contact humain: un jeune qui vient nous réclamer de l’argent alors que ça ne m’était pas arrivé une seule fois du voyage)… On a quand même fini par se trouver un camping au bord d’un lac avec felinothérapie à la clé!!!

Dimanche j’ai repris le train à Timisoara pour rejoindre Rodrigo à Orsova au bord du Danube. Arrivé au camping (avec 17 camping-car de retraités français), le proprio nous apporte de la soupe et des Sarmalés (spécialité Roumaine à base de chair à saucisse roulée dans des feuilles de choux, un de mes plats préférés!!!) prepares par sa mère. Puis sa sœur nous offre du gâteau genre tiramisu delicieux! Pour les remercier je leur propose des bijoux et j’en fait pour le patron, sa mère, sa sœur et la fiancée de son frère. Au moment d’aller dormir dans la tente il se met à pleuvoir et le patron nous offre de dormir dans un des chalets disponibles… Et le lendemain il refuse qu’on paie la nuit (une pour moi et 2 pour Rodrigo)! Encore une fois nous avons vu la qualité de l’hospitalité romaine. Ensuite ce matin (lundi) nous avons longé le Danube sur 60 km dans sa plus belle partie. Ça zigzag entre les montagnes, il y a des forêts aux couleurs d’automne, pas trop de voitures sur la route, c’est génial. Et on a croisé Decevalo, un visage gravé dans une falaise par le peuple Dacie il y a plus de 2000 ans!!!!. Pour la nuit on s’est trouvé des cabanes de pêcheurs au bord du Danube (pas besoin de monter la tente) et Rodrigo nous a préparé une très bonne tortilla espagnole (dont je ne suis pas fan habituellement mais avec les patates bien grillées, du sel fumé et des oignons nouveaux c’était parfait)! Puis magnifique coucher de soleil sur le Danube avec les pêcheurs et ciel nocturne limpide tapissé d’étoiles En l’absence de Lune et de pollution lumineuse.